samedi 9 mars 2013

La Horde du Contrevent, Alain Damasio

Résumé :
Ils sont vingt-trois, forment la trente-quatrième Horde du Contrevent et ont entre vingt-sept et quarante-trois ans. Dans un monde balayé par les vents, ils ont été formés depuis l'enfance dans un seul but : parcourir le monde, d'ouest en est, de l'Aval vers l'Amont, à contre-courant face au vent, à travers la plaine, l'eau et les pics glacés, pour atteindre le mythique Extrême-Amont, la source de tous les vents.
Tous différents mais tous unis, ils forment une horde autonome et solidaire, qui avance dans un seul objectif, luttant constamment contre le vent. Profitant du savoir et de l'expérience de huit siècles d'échecs, on la dit la meilleure et l'ultime Horde, celle qui atteindra enfin l’Extrême-Amont.

Mon avis :
Je suis entrée dans ce roman, assurée de toutes parts que c'était LE roman à lire, génial, superbe, et autres superlatifs qu'on rencontre si souvent sur les blogs, bref, j'allais me régaler...

Sauf que, pas vraiment.

J'ai péniblement lu la moitié du livre, continué un peu en trainant des pieds, avant de m’arrêter, je crois, vers les trois quarts.

Ça me fait de la peine, après toutes les bonnes choses qu'on m'en a dit, mais il faut bien que je donne mon ressenti à moi : j'ai trouvé ce livre insupportable.

Oh, pas dans l'écriture en elle-même, qui est très jolie et souvent surprenante. En fait tout était très bien parti, avec une histoire sympa, quelques trucs en plus (pages numérotées à l'envers, les signes en haut des chapitres...), et tout et tout...

Trop. Le roman est insupportable de prétention ouh que j'écris bien oh regarde comme mes idées sont originales oh regarde mes personnages ce sont pas des héros hein regarde mais c'est pas leur faute ils ont eu une enfance difficile et mettre les noms en haut des chapitres c'est trop GRRM pour moi moi je met des petits signes surtout pas comme les autres je fais pas dans la facilité moi si tu t'y retrouve pas c'est juste que t'es une feignasse de lecteur* eh t'as vu j'écris bien quand même chaque personnage différemment qu'est-ce que j'écris bien pas vrai hein que j'écris bien hein hein hein hein

D'ailleurs ça commence bien, dès la première page : “Damasio écrit peu, par exigence”. Ben voyons. Excuse les autres de publier plus, mais où est passée l'éthique dans ce métier?

En gros je pensais me régaler d'un bon roman, quand soudain l'auteur est arrivé pour gueuler MANGE LE C'EST BON POUR TOI!!!! et j'aime pas quand on veut me forcer quelque chose dans l'estomac.

Dans un sursaut de curiosité, j'ai voulu savoir si la fin était bien celle que je prévoyais depuis le début. Visiblement, oui.

Je ne nie pas les qualités littéraires du texte. Mais de là à en faire un monument, on va se calmer, et surtout on va calmer l'auteur. Un seau d'eau froide devrait faire l'affaire.

Désolée pour ceux qui ont tant aimé. Je vous avoue que la question de faire une chronique ou pas m'a turlupinée pas mal de temps, mais je pense que ça me fera du bien de la sortir, cette chronique.

En Bref: 
Les aventures de 23 fanatiques qui se croient des héros dans le pays des trucs bizarres.
Bien écrit, bien pensé, ça plaira sans doute a beaucoup de monde (c'est très joli, tout ça) mais pas à moi.




* J'exagère on s'y retrouve très bien, mais l'auteur a l'air d'en faire un tel choix stylistique de la plus haute importance alors que, bordel, tu mets juste des p'tits signes en haut des chapitres.

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