jeudi 31 mai 2012

Au festival des Etonnants Voyageurs de St Malo

 [Attention, article long!^^ Pour voir juste mes acquisitions, scrollez jusqu'à la première photo!]


Ce dimanche j'étais aux Etonnants Voyageurs. La preuve.

La tache rouge qui orne ici mon bras n'est pas le signe d'une horrible maladie, mais bien un EV entouré, tracé à l'encre rouge, signe distinctif qui me permit tout au long de cette journée d'entrer et de sortir à ma guise.
En ce moment même, la tache s'efface lentement...

Hier, donc, je me levai aux aurores à 7h. Un voyage de deux heures m'attendait pour rejoindre la riante cité de St Malo.

Je n'ai pas pris de photos, désolée lecteur. Il te faudra donc t'imaginer la cité corsaire, dont les murailles et ce qu'elles renferment (St Malo même, comme on dit par ici) on été reconstruites à l'identique (ou presque) après avoir été rasées par les bombes de la dernière guerre. C'est la troisième fois que je me rends dans cette ville (2eme festival) et je ne me lasse pas d'admirer les fortifications, bâtiments et ruelles pavées, et d'imaginer le temps où le port était rempli de vaisseaux à voiles, explorateurs partant pour le Nouveau Monde, ou corsaires sortant chasser l'anglais.

Voilà pour la minute Histoire. Revenons au festival.

Mes parents et moi achetons nos tickets (32€, et mes frères ne sont pas venus... mais il y en a une qui a gueulé mieux que moi à propos du prix)

Direction la Maison de l'Imaginaire, où je compte passer une grande partie de la journée (et trainer mes parents, les pauvres).

Vous pouvez (ré)écouter certaines conférences chez ActuSF

J'arrive pour le début de la conférence Nous sommes une légende, dont personne ne semble vraiment comprendre le thème (moi non plus). Pour ceux qui ne connaissent pas, pour les conférences, on réunit trois ou quatre auteurs et un modérateur, et chacun parle sur le sujet, le modérateur étant là pour relancer le débat. Ici étaient présents : Thomas Lavachery, Jean-Luc Marcastel, Manon Fargetton et Pierre Dubois en modérateur. Après un démarrage un peu mou, les auteurs finissent par parler de ce qu'ils veulent et c'est pas plus mal. La conversation tourne autour des mythes, des archétypes et de leur adaptation pour former des histoires qui parlent au (et du) monde moderne tout en puisant dans le passé. Tous les auteurs sont intéressants, même si Manon Fargetton, une toute jeune femme, semble un peu impressionnée... Je reparlerai d'elle et des autres que j'ai revus par la suite. La conférence restera mémorable pour un petit incident au moment des questions...^^

On enchaine avec Créatures de l'ombre, pourquoi joue-t-on à se faire peur? avec Rachel Caine, Deborah Harkness, Vincent Villeminot et Frédéric Petitjean. Entre la petite légion de groupies suivant les deux américaines (observer l'évolution du public durant la journée a été assez drôle^^). Au premier rang, je reconnais Tiboux, dont j'ai vu quelques vidéos...
Comme pour la première conférence, je n'ai lu aucun des auteurs présents, même si je connaissais quelques noms. Je ne suis pas du tout Bit-Lit et Harkness comme Villeminot me semblaient un peu trop jeunesse. Autant dire que je ne savais pas trop ce que la conférence allait donner...
Ce fut au final la plus intéressante de toutes, avec bien sûr de bonnes réflexions sur les monstres, les hommes, ce qui fait peur et pourquoi, l'inconnu, la différence... Mais surtout les auteurs sont dynamiques, rigolant entre eux (ils semblent bien se connaitre), rendant la conférence très agréable. On saute comme on peut la barrière de la langue (ces traducteurs m'impressionnent! Et Harkness semble très bien comprendre le français...). J'en ressors décidée à lire Villeminot, que j'ai trouvé très intéressant, et peut être Harkness et Caine... un jour... quand j'aurai lu ma PAL... *tousse*
ps : comment devient-on traducteur pour ce genre d’évènements?



Il est maintenant midi-1h et nous courrons nous acheter un sandwich.
Beurre-saucisson, parce que ya que ça de vrai.


A 14h, on fait plaisir à papa et maman (les pauvres, je les ai trainés à l'imaginaire le reste de la journée) et on va voir l'enregistrement en direct de Cosmopolitaine. Comme ce n'est pas la première fois que j'assiste à une émission de radio, ça ne m'impressionne plus autant. Les invités sont intéressants, notamment un homme qui fait un film relatant la vie d'Alexandra David-Néel, la première occidentale a atteindre Lhassa au Tibet, alors interdite aux étrangers, exploratrice et écrivaine convertie au bouddhisme. Une femme impressionnante, donc, dont le portrait me fait un peu penser à Amelia Peabody dont j'ai lu les aventures il y a peu... Sauf que David-Néel, elle, est parfaitement réelle.
J'irai bien voir le film, quand il sortira...


Ensuite vient le tour sous le chapiteau des ventes de livres, dont je parlerai en dernier.

Je compte revenir à la maison de l'imaginaire pour la discussion sur Mondes Réels, Mondes virtuels. Hélas, la conférence a été avancée, j'arrive donc juste quand les auteurs se lèvent pour partir.
A la place, je suis Voyage en réalité augmentée, avec François Schuiten.
Schuiten travaille à la reconstitution historique, puis à une BD sur une ancienne locomotive appelée la Douce. Dassault Systèmes l'aide dans son projet en fournissant une application permettant de voir la locomotive en réalité augmentée. A vrai dire l'effet n'est pas si impressionnant que ça (joli oui, techniquement impressionnant, pas tellement). En fait, Dassault travaille à un projet bien plus grand : reconstituer entièrement en 3D les plans de la Douce, ce qui n'est pas facile quand on sait qu'il n'existe aujourd'hui plus de plans de fabrication, et un seul exemplaire de la locomotive...

Dernière conférence, le Space-opéra dans tous ses états, avec Pierre Bordage, Jean-Claude Mézières et Paul-Jean Herault. J'attendais beaucoup de cette conférence étant donné les invités, mais on commence mal : seul Bordage connait le terme de Space Opéra. A partir de là, la conférence continue à dévaler la pente : Bordage insiste sur les différences entre space et planet opéra, leur différence avec la science-fiction proprement dite, tout en devant expliquer tous les termes aux deux autres : Herault semble avoir arrêté de lire il y a bien longtemps, et ne dit pas grand chose, ou ne se rappelle pas, tandis que Mézières dit qu'il n'est qu'illustrateur, ne lit pas de science-fiction etc... A part quelques réflexions sur le graphisme de la part de Mézières, il n'en ressort pas grand chose d'intéressant. Dommage.


Revenons aux achats de livres...


En faisant le tour du chapiteau, je trouve l'un des auteurs que je tenais à voir : Vincent Villeminot, dont la série Instincts a un grand succès sur les blogs. Je pensais que la série était plutôt jeunesse, mais ses interventions lors de la conférence ont piqué ma curiosité, alors je me présente pour une dédicace...
Timide comme je suis, je bafouille un peu. Je me console en me disant que je ne dois pas être le seule...
Villeminot signe donc mon nouveau livre et m'invite à mettre mon avis sur sa page Facebook quand j'aurai fini.
Et c'est là que ma mère mentionne mon blog. Je ne suis pas encore habituée à être une blogueuse, alors le dire devant un auteur... Surtout que, pas étonné pour un sou, celui-ci me dit qu'il lira ma chronique, qu'il les lit toutes mais ne commente jamais.
Je me sens rougir, mais avec un peu de chance ça ne s'est pas vu ^^'




On continue le tour. Je ne vois pas les auteurs que je cherche, mais qu'importe, je peux faire plusieurs tours.
Je passe devant le stand de Manon Fargetton ... Je la regarde, elle me regarde, elle me sourit... et je m'éloigne toute gênée. J'ai pitié d'elle : elle est toute seule derrière son stand avec sa pile de bouquins, elle a l'air sympa comme tout, mais son livre, June, je sens que c'est pas pour moi.
Dans l'après midi, j'ai fait trois fois le tour du chapiteau. Trois fois je suis passée devant Manon Fargetton, trois fois elle m'a souri, et je suis partie sans son livre. Je me sens encore un peu coupable ^^'
Désolée, Manon. Peut être une autre fois.

Au deuxième tour, je trouve Jean-Luc Marcastel à qui j'achète le premier tome de Louis le galoup (son dernier livre ne me dit pas...).
Alors, j'étais fière de la dédicace que Villeminot m'avait faite, mais Marcastel écrase la concurrence à grand coup de... paillettes? Je reste un moment perplexe avant de comprendre. D'abord, il applique un tampon sur la page. Colle, eau? Puis il recouvre de poudre dorée, comme on fait avec le sable coloré, il enlève l'excédent et sort une sorte de sèche-cheveux... un truc qui envoie de l'air chaud. Les paillettes fondent et s'agglutinent en une sorte de film plastique, et voilà que j'ai un super sceau de loup sur ma page.
C'est déjà classe, mais pour la dédicace elle-même Marcastel sort les feutres et la calligraphie médiévale :


Alors qui battra Marcastel dans la course à la jolie dédicace?

Deux tours plus tard, je déniche enfin Pierre Dubois qui me fait savoir qu'il veut bien signer quelque chose, mais c'est la dernière, il a soif. Alors je m'attends à une petite note... Pas du tout, Dubois prend son temps et dessine une jolie fée sur mon livre.


 Le livre en question est Chroniques du Nord Sauvage, qui semble être un recueil de contes de son cru, situés de nos jours dans le Nord de la France. Je n'ai pas cherché beaucoup plus loin, je voulais lire quelque chose de lui après l'avoir entendu au festival cette année et l'année dernière, et ce petit livre était le seul à avoir un prix à peu près raisonnable (les autres étaient des encyclopédies des fées bien épaisses).




C'était bien long tout ça. Et hop, une petite ligne au début pour prévenir^^


Question : Qui de Dubois ou de Marcastel a fait la plus jolie dédicace? Vous êtes plutôt poudre et sèche-cheveux ou joli dessin?

  

7 commentaires:

  1. Ca avait l'air bien sympa ! :)
    Pour Harkness, je n'ai pas trouvé du tout son livre jeunesse et c'est très sympa !

    La dédicace de Pierre Dubois est superbe mais celle de Marcastel est tout simplement géniale ! ^^

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    1. Je me demandais si quelqu'un aurait le courage de tout lire^^

      C'était vraiment sympa, même si j'avais préféré l'année dernière avec Jasper Fforde qui mettait l'ambiance...

      C'était assez impressionnant de voir tout l'équipement de Marcastel : un tampon par livre, plusieurs pots de paillettes, le truc à air chaud...

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  2. hahaha, t'inquiète, je ne suis pas restée toute seule derrière ma table puisqu'à la fin du salon presque tous les exemplaires de June étaient partis ;) et puis si ce n'est pas pour toi, ce n'est pas pour toi, hein, y'a pas à tortiller ! Mais je serais curieuse de savoir ce que tu entends pas là...

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    1. J'ai supprimé une phrase sans me relire, forcément on comprend moins bien^^

      En me basant seulement sur la couverture et le résumé (j’admets que je n'ai pas lu les chroniques^^)j'ai l'impression d'un livre assez jeunesse et surtout très "girly", alors que mes goûts vont plus vers la fantasy épique.
      Je me laisse peut être avoir par le marketing, mais bon...

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    2. oui, la couverture fait effectivement très girly. Mais ça, je n'y suis pour rien, et au final, les personnages les plus important pour moi sont les garçons, même si l'héroïne est une fille. Le premier tome commence très jeunesse, puisque June a 15 ans. Elle grandit vite. Et la suite de la trilogie est beaucoup plus âpre / aventure. voilà ce que je peux t'en dire ;-)

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  3. ce blog est vraiment génial. Il faut absolument que je m'y rende l'année prochaine!!mais avec toi comme accompagnatrice!!. Pour ma part, j'aime ces 3 dédicaces autant l'une que l'autre : elles sont très personnalisées et très belles.On imagine s'imprégner de l'histoire de ces beaux livres et passer de moments formidables.
    Ce blog va faire des adeptes,
    kénavo
    Anne

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    1. Anne... Anne...
      Me dit pas que ça commence à faire le tour de la famille!
      Adieu, tranquillité^^

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